Points principaux:
Pendant que les démocraties occidentales sont aux prises avec le coronavirus, la Chine communiste intensifie son contrôle politique sur Hong Kong et menace Taiwan.
A Hong Kong, 14 activistes œuvrant pour plus de démocratie ont déjà été arrêtés, sans que la population ne puisse protester dans le contexte actuel de la crise sanitaire du coronavirus.
Du côté de Taiwan, l’armée chinoise augmente ses intrusions dans l'espace maritime taïwanais et la tension monte...
Avec ces manœuvres le président chinois chercherait à renforcé son contrôle du parti communiste (son hégémonie est critiquée à cause de sa gestion malheureuse de la crise du coronavirus) et à réunir la population chinoise derrière des motifs nationalistes.
Lecture:
Les grands esprits se rejoignent et il n'y a pas que le président des Etats-Unis pour profiter de la crise et faire avancer son agenda politique (on rappelle que ce dernier a récemment fermé les frontières et se prépare à lancer un programme de rénovation de l’infrastructure du pays, 2 promesses de longues dates qu'il peinait à mettre en place*.
Mais pour en revenir à la Chine, ces manœuvres sont aussi révélatrices de tendances plus profondes. Ne s'agit-il pas pour Pékin de renforcer et d'unifier la sphère d'influence chinoise? Alors que les US s'opposent de plus en plus ouvertement à la Chine**, c'est aux prémisses de la consolidation du bloc communiste chinois que l'on assiste. Et c'est ironiquement (ou peut-être consciemment?) sous l'impulsion américaine que l'on va finalement retrouver en la Chine un adversaire de poids pour un nouveau chapitre de guerres froides?...
*cf. post "Aux US, en attendant le mur avec le Mexique, le coronavirus fera l'affaire" du 9 avril et "Décidément, 2 trilliards de dollars ne suffisent vraiment pas aux US pour contrer le virus..." du 21 avril
** cf. "Qui va payer la note US du coronavirus? La Chine?..." du 17 et 20 avril